Les fonctionnaires sont de nouveau dans le colimateur du gouvernement. Baisse des indemnités maladie, hausse des jours de carence, suppression des catégories... Alors que près de 66% des salariés du privé bénéficient de mesures pour compenser les trois jours de carence imposés en cas d'arrêt maladie, le gouvernement pense rétablir l'égalité publique-privé en imposant trois jours de carence, au lieu d'un actuellement pour les fonctionnaires.
Le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, entend ainsi "responsabiliser" les agents ! Eh bien non, les agents ne sont pas des irresponsables qui demandent à leur médecin des arrêts de complaisance.Au contraire, cette mesure va obliger des agents malades à se rendre à leur travail, quitte à aggraver leur pathologie ou à contaminer l'ensemble de leurs collègues. Il faut rappeler que pendant la pandémie de COVID l'ensemble des salariés du public comme du privé a été exempté de jours de carence. A l'époque, il y avait une grande peur de la contagion.
A cette meure s'en ajoute une autre. Pourrait également suivre la baisse de 10% de sindemnités percues les trois premiers mois de maladie ordinaire. L'objectif pour le gouvernement est ainsi de réaliser 60 milliards d'économies en 2025.
Le 29 octobre dernier, Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, revenait aussi sur l'idée de supprimer les catégories A, B et C, qui régissent la grille de rémunération des fonctionnaires et y substituer la rémunération au mérite. Il semblerait depuis que cette mesure soit relléguée au segond plan, alors que se confirme la suppression de la GIPA, la Garantie Individuelle du Pouvoir d'Achat, une prime destinée à compenser l'inflation et dont bénéficiaient les agents dont le traitement indiciaire est inférieur sur 4 ans à celle de l'indice des prix à la consommation.
Il ne faut cependant pas s'y tromper. Pendant que le gouvernement tape sur les fonctionnaires, dans l'esprit de diviser les travailleurs, d'autres mesures suivront ensuite pour le privé.
Un courrier de toutes les organisations syndicales représentatives de la Fonction publique daté du 29/10/2024 a obligé le ministre de la Fonction publique à nous recevoir.
Précisons que c’est la première fois que le ministre recevait les organisations syndicales en multilatéral et après de nombreuses annonces contre les fonctionnaires (3 jours de carence, diminution de l’indemnisation en congé maladie, suppression de la GIPA, suppression de postes).
A la demande de FO d’abandonner le projet de loi Guérini et de retirer les amendements gouvernementaux sur les 3 jours de carence et la diminution de 10% de l’indemnisation en cas d’arrêt maladie, le ministre a opposé une fin de non-recevoir.
De fait, la délégation Force Ouvrière a quitté la séance.
De plus, les attaques sans précédent contre la Fonction publique territoriale avec 100 000 suppressions de postes et un budget hospitalier bien en deçà des besoins de la population sont tout aussi inacceptables.
Pour FO Fonction publique, il est impossible de s’inscrire dans un agenda social consistant à diminuer les droits des agents et à affaiblir le pouvoir d’achat.
Les attaques incessantes du gouvernement méritent une riposte des 5,7 millions d’agents de la Fonction publique.
FO Fonction publique propose aux agents une mobilisation à la hauteur des mesures anti-fonctionnaires.
A 3 jours de carence, FO Fonction publique propose 3 jours de grève et de mobilisation aux autres organisations syndicales !
Fiers d’être fonctionnaires !
Fiers d’être au service du public !
